3 questions à… Nicolas Repac (Republica Ideal de Acapulco)

3 questions à… Nicolas Repac (Republica Ideal de Acapulco)

« 3 questions à… » est une rubrique qui permet à nos lecteurs de découvrir un artiste à travers de brèves  confessions sur son rapport au voyage et à la musique.

Le 24 avril dernier, le Café de la danse accueillait un concert incendiaire dans la moiteur d’une salle comble : la Republica Ideal de Acapulco! Mené par le guitariste Nicolas Repac (Arthur H, Mamani Keita…) et la flûtiste et chanteuse cubaine Yaité Ramos (plus connue sous le nom de « la Dame Blanche »), ce projet géo-musical sillonne des sentiers sonores à l’énergie contagieuse « para bailar ». Le calme revenu après la tempête, nous avons pu échanger avec le discret et chaleureux fondateur du groupe.   

Compositeur, arrangeur et producteur, Nicolas Repac est avant tout un musicien touche-à-tout qui transforme ce qu’il entend tel un alchimiste. Complice de longue date du sibyllin Arthur H, il nage en eaux profondes et revient à la surface tantôt électrisé par des samples futuristes, tantôt ondulant sur les rythmiques cabossées d’un air mandingue… Avec Republica Ideal de Acapulco, ce guitariste à l’oreille aguerrie met le cap vers l’Amérique Latine et parcourt une terre savoureuse foulée par des mambos et des boléros en pagaille !

« À Bamako, la musique surgit n’importe où, à tout moment »

Qui t’a le plus influencé musicalement durant ton parcours?

J’ai grandi dans un village du Sud de Toulouse. Mon premier souvenir musical remonte à mes 5 ans : j’écoutais la mire de l’ORTF en boucle en me tapant la tête en rythme contre le fauteuil ! Tous les jours ! Il n’y avait qu’une chaîne à l’époque. Plus tard, j’ai eu ma période Joe Dassin (j’étais fan), et j’ai découvert le rock n’roll avec Chuck Berry. Mais aucun des deux n’a fait partie des influences qui ont duré. Mes plus grandes inspirations ont sans doute été Jimi Hendrix (parce que je suis guitariste), mais aussi Tom Waits, Serge Gainsbourg, Brian Eno

Un jour, un cousin m’a ramené des morceaux de Martinique et de Guadeloupe. Des biguines, je crois. Sans rien y connaitre, j’ai commencé à m’intéresser à ces musiques d’ailleurs. Loin de mon univers quotidien : je viens d’une famille toute simple d’ouvriers. Ma curiosité personnelle m’a amené à découvrir l’Afrique, et à l’aimer. De là est né mon amour pour les musique du monde.

Si tu pouvais aller n’importe où, dans quel lieu rêverais-tu de jouer?

J’ai un rêve, qui pourrait devenir réalité : jouer à New York. Tant de musiques que j’aime viennent de là-bas… je serais vraiment fier de jouer à Harlem, dans cette salle mythique qu’est l’Apollo Theater. Toutes les stars de la musique noire y ont joué !

As-tu un lieu musical coup de cœur à faire découvrir à nos lecteurs?

Le Mali, sans hésiter, et surtout Bamako. La musique n’est pas sur scène mais dans la rue. Le rapport avec le public n’est pas le même que celui qu’on entretient en Europe. Ici, ce soir, on était habillés… la lumière s’est estompée… le public était là, prêt à applaudir à la fin… À Bamako, la musique surgit n’importe où, à tout moment : pour un mariage, pour un enterrement… C’est ce qui m’a stupéfait en Afrique. On est loin de la société du spectacle. La plupart des musiciens qui y vivent sont inconnus et ne prendront jamais l’avion pour venir ici, alors qu’ils sont incroyables. Donc pour les grands mélomanes, c’est un lieu à visiter à tout prix. Le talent y est ancestral.

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