3 questions à : Girma Bèyènè (musique éthiopienne)

3 questions à : Girma Bèyènè (musique éthiopienne)

A l’occasion du Festival Au Fil des Voix qui réunissait ce 18 janvier Girma Bèyènè, l‘un des maîtres de la musique éthiopienne des années 60, et le groupe d’éthio-jazz français Akalé Wubé sur la scène de l’Alhambra, Hit the road a démarré un nouveau cycle d’interviews.
« 3 questions à… » est une rubrique qui permet à nos lecteurs de découvrir un artiste à travers de brèves  confessions sur son rapport au voyage et à la musique.
Girma Bèyènè ouvre la voie.

« J’ai déjà atteint mon rêve sans m’en rendre compte : celui de jouer ici, ce soir, à Paris. »

Originaire d’Addis Abeba (Ethiopie), ce musicien autodidacte connait un âge d’or entre les années 60 et 80. Chanteur dans les clubs les plus huppés de la capitale, il participe en tant que compositeur, arrangeur ou pianiste à de nombreux enregistrements mais n’apparait pourtant que sur très peu d’albums de musique éthiopienne de l’époque. Alors qu’il est l’un des artistes vedettes du producteur Ahma Eshèté, le régime de l’empereur Haïlé-Sellassié subit un coup d’état en 1974. Girma choisit l’exil aux Etats-Unis en 81 plutôt que la dictature communiste. S’ensuivent des complications personnelles et professionnelles qui l’éloignent peu à peu de la vie musicale. De retour chez lui en 2008 pour le 7e Ethiopian Music(s) Festival d’Addis Abeba, il s’y réinstalle doucement, et signe cette année un disque « comme back » avec les français Akalé Wubé dans la mythique collection des Ethiopiques*.

 

Qui t’a le plus influencé musicalement durant ton parcours?

Je suis né et j’ai grandi à Addis Abeba, dans une famille catholique extrêmement stricte. Avec mon père, ma mère et mon frère, nous étions très proches. Nous allions à l’église chaque matin, puis je partais à l’école. Je crois que c’est dans ce lieu saint que tout a commencé musicalement.

J’ai également été influencé par des artistes, bien sûr, mais c’est difficile d’en parler, ils sont si nombreux ! Je peux tout de même citer Nat King Cole, Frank Sinatra, Paul Anka, Neil Sedaka, Charles Aznavour, et Adriano Celentano. J’adore la chanson italienne. L’une de mes chansons préférées est « I miei giorni felici » de Wess and The Airedales (reprise de « Chapel of dreams » des Dubs).

Si tu pouvais aller n’importe où, dans quel lieu rêverais-tu de jouer?

J’ai déjà atteint mon rêve sans m’en rendre compte : celui de jouer ici, ce soir, à Paris. Je ne demande rien de plus maintenant. J’ai mis de côté ma carrière de musicien pendant très longtemps. Puis sont arrivés Akalé Wubé, mes producteurs Francis Falceto et Amha Eshèté… ils m’ont poussé et m’ont ramené sur scène ! Donc je peux dire que ce qui m’arrive ce soir, c’est un rêve qui devient réalité.

As-tu un lieu musical coup de cœur à faire découvrir à nos lecteurs?

S’ils viennent un jour à Addis Abeba, je leur conseille d’aller dans l’un des clubs du quartier de Piazza, près du vieux centre historique, ou au Ras-Hôtel. C’était le plus chic hôtel d’Addis après la guerre. J’y ai joué à mes débuts dans les années 60. J’avais été engagé après avoir chanté « Bernardine » de Pat Boone. C’est un lieu légendaire de la musique éthiopienne et des soirées chics de la capitale.

* Girma Bèyènè & Akalé Wubé, Mistakes on purpose; coll. « Ethiopiques 30 », sortie le 13 janvier 2017 / label Buda Musique
Prochaines dates de concert : les 20 & 21 avril 2017 au Studio de l’Ermitage (Paris)
 © Cyprien Fussien
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