3 questions à… Sara Tavares (Portugal/Cap-Vert)

3 questions à… Sara Tavares (Portugal/Cap-Vert)

« 3 questions à… » est une rubrique qui permet à nos lecteurs de découvrir un artiste à travers de brèves confessions sur son rapport au voyage et à la musique.

Née au Portugal de parents cap-verdiens, Sara Tavares cultive un style qui détonne dans l’univers lusophone. Les accents saudade flirtent avec la soul ou le reggae, et l’on retient avant tout la douceur de sa voix qui vous invite à « Balancê » votre corps nonchalamment. De retour après une longue absence pour la sortie de son album Fitxadu dans le cadre du Festival Au Fil des Voix, elle a irradié la scène de l’Alhambra qui sentait ce soir-là les embruns et le bacalhau…

« J’ai été nourrie par la musique afro-américaine qui passait sur les ondes dans les années 80. »

 

Qui t’a le plus influencé musicalement durant ton parcours?

Je suis née et j’ai grandi à Lisbonne, dans les années 80. J’ai donc été nourrie par la musique afro-américaine qui passait sur les ondes à l’époque : Stevie Wonder, Whitney Houston, Michael Jackson ou Aretha Francklin ont été mes premiers coups de coeur. À 18 ans, comme beaucoup, je n’avais d’oreilles que pour Bob Marley, d’où mon amour pour le reggae qui ne m’a jamais quittée. Mais c’est lorsque j’ai commencé à vivre de la musique que je suis retournée au Cap-Vert, le pays de mes parents, et que j’ai plongé dans la musique de ces îles colonisées par le Portugal : l’Angola, la Guinée-Bissau, le Mozambique… Beaucoup de musiciens qui jouent dans des bars de Lisbonne viennent de ces contrées-là. Puis, vers l’âge de 20 ans, je suis venue à Paris pour enregistrer mon premier album et Lokua Kanza, qui a produit ce disque, m’a initiée aux sons de l’Afrique francophone : Salif KeitaYoussou N’Dour, mais aussi Richard Bona, Ray Lema, Manu Dibango ou Papa Wemba… Je me suis prise de passion pour ces univers.

Si je dois confier ce que j’écoute en ce moment, j’avoue que je m’intéresse davantage à ce que les jeunes, comme mes nièces, écoutent. Spontanément, je vais toujours piocher de vieux disques de Nina Simone, Chavela Vargas ou Césaria Evora, mais j’aime aussi savoir ce qui se fait aujourd’hui. Et je peux facilement me mettre à danser sur des tubes de Mr. Easy ou sur du zouk love, tout ce qu’on passe dans les clubs en fait. J’adore ça !

Si tu pouvais aller n’importe où, dans quel lieu rêverais-tu de jouer?

J’ai déjà joué au prestigieux Carnegie Hall de New York, dans une petite salle, et c’était complet ! En fait, c’est difficile à dire car tant de rêves que j’ai fait dans ma vie se sont réalisés : celui d’être chanteuse, de me produire de par le monde, de rencontrer de merveilleux musiciens… J’ai maintenant avant tout le rêve de rester en bonne santé pour continuer à être créative et à voyager  dans des endroits chauds car je n’aime vraiment pas l’hiver !

As-tu un lieu musical coup de cœur à faire découvrir à nos lecteurs? 

Je serais curieuse de découvrir des lieux d’Amérique latine comme le Pérou ou le Honduras, j’adore les percussions et la musique garifuna, ce métissage entre indiens et africains. Mais bien entendu le Cap Vert reste une destination à ne pas manquer. Il y a encore beaucoup d’îles que moi-même je ne connais pas, je dois vraiment approfondir ma connaissance de ce territoire. Les îles de Santo Antão et de Santiago sont absolument à voir, je conseille à tes lecteurs de les visiter sans plus tarder !

Sara Tavares, Fitxadu; 2017, Sony Music.
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